L’enseignement

La sociologie et l’anthropologie sont deux disciplines majeures et passionnantes pour celles et ceux qui souhaitent être capables d’analyser rigoureusement les sociétés et les cultures, de saisir les mutations et enjeux contemporains globaux et locaux, et de s’engager dans l’action avec ce regard et ces compétences spécifiques.

Devenir bachelier en sociologie et en anthropologie (1er cycle universitaire)

En Communauté française de Belgique, quatre institutions universitaires permettent de devenir bachelier en sociologie et en anthropologie. Le bac en sciences humaines et sociales peut aussi être une voie d’accès à la formation en sociologie et en anthropologie.

Les programmes de bac peuvent être consultés sur les adresses Internet suivantes :

Obtenir un Master en sociologie et en anthropologie
(2ème cycle universitaire)

Des programmes de master en sociologie et anthropologie (Master 60), d’anthropologie (Master 120) et de sociologie (Master 120) sont dispensés par l’Université catholique de Louvain, l’Université Libre de Bruxelles et l’Université de Liège. Ces programmes sont présentés aux adresses Internet suivantes :

Master en anthropologie (120)

Master en sociologie (120)

Master en sociologie et anthropologie (60)

Viser un doctorat (3ème cycle universitaire)

Après une formation de deuxième cycle universitaire, il est possible de poursuivre dans les différentes universités de la Communauté française de Belgique (Fédération Wallonie-Bruxelles) une thèse de doctorat qui assure une formation à et par la recherche scientifique.

Outils pédagogiques

Sociolog : Un projet coopératif de valorisation et d’échange de ressources pédagogiques réalisé par des membres du département des sciences politiques, sociales et de la communication qui ont en charge l’enseignement et l’encadrement de la sociologie pour les étudiants de premier cycle aux FUNDP

La Recherche

Il appartient à la sociologie et à l’anthropologie d’explorer et de comprendre les changements qui accompagnent la modernisation des sociétés et des cultures. La sociologie est née de l’interrogation posée par les sociétés occidentales modernes sur leur propre mouvement historique. L’anthropologie est née de la rencontre entre l’Occident et les autres cultures. Aujourd’hui, ces deux traditions de recherche en sciences sociales se sont rencontrées et alliées pour étudier les transformations contemporaines, en contexte de mondialisation.
Les entrées majeures s’articulent autour de divers champs dont, à titre d’exemple : l’urbain et le rural, l’éducation et la formation, le travail et les professions, la famille et la sexualité, l’économie et la régulation, le développement durable et les enjeux écologiques, s inégalités et les politiques sociales, le religieux et le symbolique, l’ethnicité et l’interculturalité…
De nombreux centres de recherche existent dans nos universités et hautes écoles (au sein desquelles la logique « recherche » acquiert progressivement une place reconnue).

La recherche en sociologie et en anthropologie n’est toutefois pas propre aux universités et hautes écoles car elle est présente dans une diversité de lieux (services d’études, administrations, institutions internationales, ONG …).

A terme, nous envisageons de pouvoir constituer un cadastre de ces centres.

Filières pour être chercheur-e en sociologie et en anthropologie dans le milieu académique

Au sein de nos universités, il existe plusieurs formes de statut pour faire de la recherche. Voici les principaux :

  • Faire de la recherche sous un contrat dit extérieur : il s’agit de contrats attachés à des financements obtenus auprès de commanditaires. Ils sont généralement à durée déterminée et sont liés à un projet de recherche finalisé. Certains centres de recherche ont suffisamment de fonds extérieurs pour engager des chercheur-e-s à durée indéterminée.
  • Etre assistant de cours. Il s’agit d’un mandat octroyé par les universités qui permet à la fois de contribuer aux enseignements et de mener un projet de recherche doctorale. Ce sont des mandats à durée déterminée (en général, d’une durée de 6 ans à temps plein).
  • Les mandats du Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS). Le FNRS finance différents types de mandat, dont les principaux sont les mandats d’aspirant FNRS (il vise la réalisation d’une thèse de doctorat), de chargé de recherche FNRS (il s’agit d’un mandat post-doctoral de 3 à 4 ans), de chercheur qualifié du FNRS (c’est un mandat à durée indéterminée confirmant une excellence scientifique).
  • Les postes statutaires d’enseignant-chercheur dans les universités et les hautes écoles.

Ecole doctorale

Ecole doctorale thématique en sciences sociales

Une école doctorale en sciences sociales soutient la formation à la recherche en sociologie, en anthropologie et dans les sciences de la population. Nous vous convions à consulter son programme de séminaires qui est ouvert à tous et toutes. Voir le site Internet : http://www.edtss.be/

Métiers de sociologues et d’anthropologues

Les sociologues et anthropologues mettent en évidence la spécificité des dimensions sociales et culturelles des phénomènes concernés. En intégrant dans leur analyse cette spécificité, ils révèlent des aspects méconnus par les autres professionnels et permettent alors des lectures alternatives et critiques de la réalité (toujours sociale et culturelle de par sa constitution et/ou ses conséquences) et, le cas échéant, de concevoir et de mettre en œuvre des solutions innovantes et adéquates.

Les sociologues et les anthropologues sont des professionnels posant un regard et un diagnostic différents, mais pouvant être complémentaires, de ceux des spécialistes d’autres disciplines
(par ex. économistes, juristes, managers, ingénieurs, psychologues, médecins…).

L’anthropologue et le sociologue adoptent une posture qui articule à la fois des compétences méthodologiques (quantitatives et/ou qualitatives), des compétences analytiques
et des compétences qu’impliquent un « esprit critique ». Ils sont en première ligne pour détecter, étudier, interpréter et agir sur les défis de nos sociétés contemporaines dans un monde globalisé.

Cette posture permet d’affirmer une professionnalité de façon transversale aux secteurs d’activité car toutes les activités humaines ont un caractère socio-anthropo-logique. Les connaissances et compétences socio-anthropologiques sont d’autant plus nécessaires dans des sociétés confrontées à des changements profonds, où l’attente sociale d’une compréhension de ce qui est en train de se jouer est très grande tant de la part des citoyens que des décideurs.

Points de vue de sociologues et d’anthropologues

Des sociologues et anthropologues engagés dans différents segments professionnels apportent leurs témoignages et réflexions (cliquez sur le lien Internet pour visionner les capsules vidéo).

Remarque: n’ayant pas contrôlé les choix opérés par les réalisatrices et réalisateurs des capsules vidéos, nous avons constaté à la livraison qu’elles avaient un « sexe » masculin.
Nous veillerons à les compléter par des interventions féminines qui ont toujours été très présentes dans les journées organisées par l’ABFSA.


Didier Demazière, sociologue, directeur de recherche CNRS à SciencePo Paris et au CSO.

Didier Demazière met en avant l’importance d’affirmer sa professionnalité
de sociologue et d’anthropologue


Interfaces, un collectif d’anthropologues.

Insécurisés quant aux perspectives professionnelles, des anthropologues,
issu-e-s d’une même promotion à l’UCL, apportent un témoignage original à travers
un reportage qu’ils/elles ont réalisé. Ils/elles donnent la parole à des anthropologues
et des sociologues engagé-e-s dans différents milieux professionnels.


Olivier Wathelet, anthropologue, chef de projet innovation, Activité Electrique Culinaire, dans une firme multinationale française.

Olivier Wathelet témoigne de son insertion dans une grande entreprise d’électro-ménagers et la place que peut y prendre un anthropologue.


Luc Albarello, sociologue, fondateur d’un bureau d’études.

Luc Albarello retrace son parcours biographique et les conditions qui l’ont amené à créer son propre bureau d’études, aujourd’hui bien connu.


Alexis Van Espen, sociologue, employé par un institut de consultance.

Alexis Van Espen nous parle de sa contribution à l’activité de son entreprise : ce qui est attendu d’un sociologue et comment il s’approprie les missions qui lui sont dévolues.

L’insertion professionnelle

«Les sciences humaines mènent-elles au chômage ?»
Selon une étude l’Université d’Oxford, on retrouve 80 % des diplômés des sciences humaines dans des secteurs d’influence majeurs.

Cliquez ici pour lire la suite sur Références.be.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, une enquête sur l’entrée dans la vie active d’une cohorte de jeunes issus de l’enseignement universitaire par des chercheurs du METICES (ULB) fait apparaître une insertion massive dans l’emploi des diplômés universitaires, le domaine d’études des sciences sociales ne faisant pas exception.

Afin d’objectiver l’insertion professionnelle des sociologues, une étude auprès des anciens étudiants a été menée en 2013 par des professeurs de sociologie à l’UCL. Les résultats soulignent que les sociologues se font bien une place sur le marché de l’emploi.

Voici quelques résultats saillants de cette étude.

Echantillon

160 personnes sorties ces dernières années du Master en sociologie de l’UCL ont été contactées. Parmi celles-ci, 115 ont répondu au questionnaire, entre le 15 juillet et le 30 août 2013.
Sur les 115 enquêtés, 70% sont des femmes et 93% sont de nationalité belge.
L’âge moyen des répondants est de 30 ans.

Statut : la sociologie se valorise sur le marché de l’emploi

88% des anciens étudiants ayant participé à l’enquête sont actuellement occupés par une activité rémunérée: qu’il s’agisse d’un emploi (80%), d’un travail couvert par une bourse de recherche (7%) ou d’un stage rémunéré (1%). 8% des enquêtés sont à la recherche d’un emploi.
Le reste est en stage non rémunéré, en cours de formation ou ne recherche actuellement pas d’emploi.

Type de contrat et régime de travail :
les contrats à durée indéterminée et à temps plein sont majoritaires

70% des enquêtés ayant un emploi bénéficient d’un contrat à durée indéterminée (CDI).
84% des enquêtés ayant un emploi travaillent à temps plein.

Secteurs professionnels et branches d’activité :
une profession transversale aux secteurs d’activité

Les branches d’activités principales sont l’enseignement et la recherche (23%),
le travail dans les administrations publiques (20%), les services sociaux et soins de santé (17%)
et le secteur socio-culturel (10%). Les secteurs professionnels se répartissent comme suit :
secteur public (44%), secteur non marchand hors secteur public (28%), secteur privé (19%),
boursier en doctorat ou postdoctorat (5%) et indépendant (5%).

Satisfaction professionnelle : un travail en général épanouissant

Environ 70% des enquêteurs ayant un emploi se disent satisfaits ou très satisfaits de l’ambiance sur leur lieu de travail. Environ 60% se disent satisfaits ou très satisfaits de leur épanouissement professionnel. Environ 55% se disent satisfaits ou très satisfaits de leur salaire et de leurs conditions matérielles de travail. Parmi ces travailleurs, les personnes faisant part d’une insatisfaction complète sur ces différentes dimensions sont rares (2% concernant l’ambiance de travail,
6% concernant le salaire).

Avis général : une formation recommandée
trat et régime de travail :
les contrats à durée indéterminée et à temps plein sont majoritaires

70% des enquêtés estiment avoir été bien formés ou très bien formés à travers ce Master.
80% des enquêtés le recommanderaient aux jeunes gens désirant entreprendre des études à l’université. Les cours relatifs aux « méthodes de recherche et d’analyse » sont pointés par une part significative d’enquêtés (40%) comme ayant joué un rôle important dans leur formation et leur préparation à la vie professionnelle.

Formations ultérieures : un atout supplémentaire
ntillon

De nombreuses formations complémentaires sont accessibles pour compléter le profil professionnel ou approfondir des compétences particulières. Par exemple, la réalisation du Certificat universitaire en statistique consolide la formation reçue et constitue un excellent faire valoir sur le marché du travail. 42% des enquêtés ont d’ailleurs mené une autre formation universitaire suite au Master en sociologie.